Psychologie clinique et santé

 « La santé est un état complet de bien être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » (OMS 1946)

Tout comme le corps, le cerveau peut « tomber malade ».

Il reste indispensable de maintenir une hygiène de vie correcte, physiologique (Fonction de nutrition, de reproduction et de locomotion), corporelle, émotionnelle, sociale et psychologique.

En ce sens, la théorie de la motivation d’Abraham Maslow désigne les forces qui poussent l’individu vers l’orientation de ses objectifs, et ce, en fonction d’une organisation hiérarchique. Il s’agit de la « Pyramide des besoins », 5 niveaux croissants :

1. Besoins physiologiques (Respiration, alimentation, eau…)
2. Besoins de sécurité (Santé, famille, ressources…)
3. Besoins d’amour et d’appartenance (Amitié, aimer et être aimé…)
4. Besoin d’estime (de soi, confiance, respect d’autrui…)
5. Besoin d’actualisation de soi (Compétences potentielles, moralité…)

Maslow ajoutera également la motivation à la connaissance, l’esthétique, la transcendance.

Au cours de son existence, principalement l’enfance, l’Être humain intègre des schémas cognitifs, structures stables, adaptatives, pouvant être à la base de la personnalité, mais qui pour certains individus se traduisent par des distorsions cognitives, des émotions dysfonctionnelles ou des comportements inappropriés, voire symptomatiques.

Situations – Traitement de l’information – Etats émotionnels – Comportements

Car ce n’est pas tant la difficulté de l’évènement qui est importante, mais plutôt l’interprétation que le sujet en a.

Et de pouvoir prendre conscience de l‘impact négatif des pensées automatiques erronées, et des émotions dysfonctionnelles sur la santé physique (Maladies…) et psychologique (Estime de soi…). D’être amené à les comprendre, les exprimer, les accepter…

Les Thérapies Cognitivo Comportementales (TCC) reposent sur l’Analyse Fonctionnelle, protocole spécifique permettant d’analyser l’approche diachronique (contexte historique), et synchronique (analyse des symptômes) des facteurs déclencheurs et de maintien du «comportement problème» d’un(e) patient(e), lié à ses cognitions erronées et émotions exacerbées, dans une situation interprétée ou avérée traumatique (Grille d’analyse fonctionnelle du comportement SECCA, la plus usitée).

La psychoéducation, les mises en situation sont déterminées de manière répétées, régulières et prolongées, entrecoupées de séances de relaxation, de type désensibilisation in vivo, permettant une « Habituation », puis une « Extinction » des symptômes. (Traumatismes, phobies, troubles panique, dépression, addictions…).

L’objectif visé est de permettre au sujet de retrouver une existence équilibrée et saine au moyen de nouvelles séquences cognitives et comportementales.

« Le comportement est un enchaînement ordonné d’actions destiné à adapter l’individu à une situation telle qu’il la perçoit et l’interprète. » Jean Cottraux

« Une dépendance à une ou plusieurs substances, et à des comportements psychopathologiques »

La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA) définit l’addiction comme une relation de dépendance plus ou moins aliénante pour l’individu, à l’égard d’un produit ou d’un comportement.

Le processus addictif se décline en 3 étapes caractérisées par des modifications progressives du comportement de consommation :

1. Initiation, état non pathologique, usage récréatif
2. Répétition, intensification de l’usage
3. Installation, gravité de l’état pathologique

Les critères mentionnés par le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), troubles liés à l’usage d’alcool.

• Désir persistant
• Perte de contrôle
• Temps passé
• Tolérance
• Syndrome de sevrage
• Abandon des activités
• Poursuite malgré les conséquences physiques et psychologiques
• Utilisation répétée malgré les problèmes sociaux
• Incapacité à remplir des obligations majeures
• Situations dangereuses
• Craving (Désir irrépressible de consommer)

Une approche neurobiologique des addictions :

Les substances agissent sur le système nerveux central en amplifiant ou en entravant l’action des neurotransmetteurs. Elles ont la propriété d’augmenter la libération de dopamine activant ainsi le « Circuit de récompense », système hédonique. Ainsi la consommation répétée entraîne des modifications cérébrales fonctionnelles dont celles de la récompense en lien avec celles impliquées dans la gestion des émotions, de l’humeur, de la motivation et des apprentissages.

L’alcoolo dépendance et les addictions sont des maladies du système nerveux qui possèdent une composante génétique de l’ordre de 50 %, le restant dépendant d’autres composantes mentionnées ci-dessous.

« La rencontre entre un individu et un produit dans un contexte socioculturel’ (Olievenstein), les pratiques addictives s’inscrivent sur un modèle “Biopsychosocial “ définies par 3 facteurs :

• Individuels (Génétiques, neurobiologiques, psychologiques…)
• Environnementaux (Familiaux, sociaux, professionnels…)
• Substances psychoactives (Le produit, pouvoir addictogène, nocivité immédiate et différée, expérience addictive…)

Une addiction n’est jamais le fruit du hasard… L’addictologie, un accompagnement, une intervention transdisciplinaire dans ses approches, ses pratiques, ses institutions, ses formations, ses recherches … Une Réduction des risques…